Filtres ND : Test du filtre Rollei ND1000 Mark II

Filtres ND : Test du filtre Rollei ND1000 Mark II

Filtre ND Rollei ND1000

Pourquoi et comment s’y retrouver dans la jungle des filtres que l’on trouve par exemple sur Amazon ?

Comment différencier les fabricants, les modèles et les versions ? On peut s’en remettre aux tests et avis glanés sur Internet, ou encore tester ceux des autres photographes lors d’une sortie photo ou d’un stage.

Il est bien évident qu’il faudra faire ses propres tests et apprendre à les utiliser, mais c’est presque un travail de fourmi, c’est pourquoi j’ai décidé de tester pour vous les filtres de la marque Rollei.

Dans cet article, je teste sur le terrain le filtre le plus créatif selon moi, le ND1000, tout en essayant de répondre à pas mal de questions à ce sujet !

filtre ND
Islande mars 2018 à 12h45 filtre ND100 – Canon 6D – objectif Canon 16-35 F4 L IS USM
EXFIS : 16mm – F16 ISO 50 – 30 secondes de pose

Le triangle d’exposition photo

Pour réaliser une pose longue, 2 solutions s’offrent à nous, sur trépied bien entendu, en jouant avec la lumière et le temps de pose (en réduisant votre temps de pose de manière à ce qu’il soit supérieur à 1/80 de seconde), tout en diminuant les ISO, en fermant le diaphragme…

Jusque-là j’imagine que vous me suivez, c’est ce que l’on appelle le triangle d’exposition.

Triangle exposition photographie
Rollei filtre ND1000 Mark II sur porte filtre Rollei 100mm

Un filtre ND1000

Ou bien, vous pouvez utiliser un filtre ND qui vient se placer devant votre objectif. Mon filtre favori c’est un filtre neutre à densité optique qui ne laisse passer que 0.098% de lumière, ce qui permet au photographe de gagner 10 stops .

Ce filtre communément appelé ND1000 permet de réaliser des poses longues, et même très longues dans toutes les conditions de lumière ! Imaginez-vous photographier la même scène pendant 30 secondes ou plus encore !

Cela consiste à donner une grande dynamique aux photos en faisant bouger les éléments, lisser l’eau, faire filer les nuages, adoucir les ombres et la lumière et tout cela directement à la prise de vue.

Da la même manière qu’une pose longue sans filtre, sur trépied, en jouant avec l’ouverture, les Iso, mais cette fois ci en ayant une réflexion sur le temps qui passe, la lumière qui file, les nuages qui passent poussés par les vents, les reflets et les ombres qui changent.

Vous immortaliserez votre scène, la figeant pour l’éternité, conservant toute la vie de l’instant présent.

Des filtres oui mais pas n’importe lesquels

Ce qui va faire la différence c’est tout d’abord la qualité de fabrication du filtre, pour éviter la perte de Piqué à la prise de vue, les aberrations chromatiques, les reflets et l’apparition de dominante de couleurs.

Quand on regarde passer la lumière au travers du filtre Rollei, on peut constater que ce dernier tire vers le magenta, sans surprise en fonction des conditions de lumière et du choix de la Balances Des Blancs, une dominante magenta devrait faire son apparition à la prise de vue.

Mais cela a finalement peu d’incidence sur la photo finale, en partant du principe que vous photographiez au format RAW et non au format JPEG. En effet, en post traitement il sera très facile de rattraper la Balance Des Blancs ainsi que la teinte, par exemple en suivant mon petit tuto à ce sujet.

Ce qu’il faut à tout prix éviter c’est une perte de piqué, une mauvaise qualité du produit et du traitement par couche pourrait altérer de façon plus ou moins importante la qualité de la photo, faisant disparaitre tous les micro-contrastes ! Aberrations chromatiques, reflets et Flares.

Les lentilles de nos très chers objectifs (si si) font l’objet d’une ingénierie de pointe et de tests très poussés de la part des fabricants de matériel photo. Traitements anti-reflets, calcul et corrections des aberrations, distorsions, tout ça pour nous rendre la vie, heu non, la photographie plus facile.

Alors quitte à monter un filtre devant un objectif, autant s’assurer que ce dernier ne va pas totalement à l’encontre de ces principes. En effet, si la perte de piqué peut-être plus ou moins rattrapée en post-traitement, un reflet mal placé, un Flare disgracieux, et c’est toute la photo qui est à refaire !

A gauche le revêtement Nano Rollei à droite un filtre sans revêtement Nano
Le filtre Rollei ND1000 Mark II

Les engagements de Rollei

En la matière Rollei nous propose du matériel professionnel, garantissant une fabrication en verre Gorilla, extrêmement solide, sans distorsion optique et hautement transparent !

Un revêtement luminance, avec un rendu optimal des couleurs, et un minimum de réflexion. Rollei certifie également un contrôle qualité individuel réalisé en Allemagne, des spécifications techniques très strictes, notamment en utilisant un revêtement nano GND et non pas en résine contrairement aux autres fabricants.

De la théorie à la pratique

Sur le papier tout cela est très prometteur, mais je préfère de loin la pratique à la théorie !

C’est pour cette raison que j’ai tout spécialement décidé de me rendre sur le terrain pour réaliser quelques tests grandeur nature.

J’ai fixé volontairement la Balance Des Blancs à une température de 6900 K EXIFS de la photo ci-dessous : 22mm – ISO 50 – f11 Pose longue de 1/5 seconde pour la photo sans filtre Rollei, contre 119 secondes de pose pour la photo avec le filtre Rollei ND1000 Mark II.

A gauche sans filtre
A droite avec le filtre Rollei ND1000 Mark II
[baie_before_after_image src_before= »https://imagesemotions.fr/wp-content/uploads/2018/06/Sans-filtre-Rollei-ND1000-Mark-II.jpg » label_before= »Sans filtre » src_after= »https://imagesemotions.fr/wp-content/uploads/2018/06/Avec-filtre-Rollei-ND1000-Mark-II.jpg » label_after= »Avec un filtre ND1000″ alt= »Filtre ND Rollei ND1000″ title_text= »Avec filtre Rollei ND1000 Mark II » align= »center » force_fullwidth= »on » _builder_version= »4.5.0″ _module_preset= »default »][/baie_before_after_image]

Premier bilan

Avec la même Balance Des Blancs, une dominante magenta s’installe sur la photo prise avec le filtre Rollei ND1000 Mark II, mais comme expliqué plus haut dans cet article, j’aurais pu très facilement corriger cet effet, en réduisant la teinte et en modifiant la température de la photo.

À mon sens le plus important c’est que le filtre ne dégrade pas l’image, je n’ai pas constaté de perte de piqué et cela malgré une ouverture à f16 ou f11, je ne note pas non plus l’apparition de reflet.

Mise à part une colorimétrie plus magenta et une photo un peu plus froide, c’est parfait pour moi, et j’assume totalement le rose.

Backstage au Salagou

À droite j’ai fait quelques photos produites, notamment de l’excellent et très stable trépied Rollei Rock Lion 30 Mark II, mais j’en parlerai prochainement dans un article qui lui sera entièrement consacré.

J’attends de le tester en Islande en septembre, avec j’espère de grosses conditions de vent !

Mais aussi de le faire tester à d’autres passionnés de photo, lors de la soirée découverte le 3 juillet 2018, afin de recueillir un maximum d’avis pour vous proposer un contenu pertinent et de qualité.

Backstage photo : Le ponton du lac du Salagou au lever du jour. Canon 6D monté sur Trépied Rollei Lion Rock 30 Mark II

Ci-dessous un second exemple sur le terrain avec un avant après sur le ponton de Port Fitou tout proche de Perpignan. Les photos sont prises au même moment à seulement quelques secondes d’intervalle, avec la même Balance des Blancs. Les photos sont « bruts » de capteur, sans aucun traitement, le but du test étant de constater les avantages et les inconvénients de l’utilisation d’un filtre photo. À ce propos au moment où j’écris ces lignes, je découvre une belle tâche, un nettoyage du capteur s’impose ! 😉

EXIFS

Température 5150 et teinte +7 Canon 6D – Canon 16-35 F4 L IS USM ISO 50 – 16mm – f16 La photo de gauche, sans filtre est une pose longue de de 0.6 secondes. La photo de droite, avec le filtre est une pose (très longue) de 199 secondes !

A gauche sans filtre
A droite avec le filtre Rollei ND1000 Mark II
[baie_before_after_image src_before= »https://imagesemotions.fr/wp-content/vl/Port Fitou_Sans_le_filtre_Rollei_ND1000_Mark_II » label_before= »Sans filtre » src_after= »https://imagesemotions.fr/wp-content/vl/Port_Fitou_Avec_le_filtre_Rollei_ND1000_Mark_II » label_after= »Avec le filtre ND1000″ align= »center » force_fullwidth= »on » _builder_version= »4.5.0″ _module_preset= »default » hover_enabled= »0″][/baie_before_after_image]

Second bilan

L’image n’est pas dégradée, aucun reflet parasite n’apparaît sur le filtre, de plus les détails et le piqué ne sont pas altérés.

La lumière est identique, aussi éclatante, hormis la dominante de magenta, les couleurs et les contrastes ne sont pas altérés.

L’effet de la pose longue est bien là, la magie opère immédiatement, le rendu est extrêmement dynamique, l’ambiance est renforcée par des contrastes tout en douceur.

Résultat, des photos vivantes et puissantes à la prise de vue !

Porte filtre Rollei Mark II 100mm

Verdict

Premiers tests et premiers retours très concluants, et même si je sais que je vais devoir faire d’autres tests dans d’autre condition de lumière, afin d’éprouver réellement ce filtre, j’en suis déjà très satisfait !

En effet c’est le seul filtre qui me propose un produit une alternative à la concurrence, sans perte de détail, sans dominante marron, sans reflets, bref sans parasites sur le rendu de mes photos.

Mention spéciale à Rollei qui a eu la bonne idée de fabriquer des filtres en 100*105mm, contrairement aux filtres habituellement en 100*100mm.

Cette solution me rend plus serein quant à l’idée d’une potentielle fuite de lumière.

J’aime

J’aime moins

  1. Pas de perte de détail et de piqué
  2. Pas d’aberrations chromatiques
  3. Pas d’altérations des couleurs
  4. Pas d’altération des contrastes
  5. Pas d’altération de la lumière
  6. Pas de reflets
  7. Les dimensions 100x105mm
  1. Apparition d’une dominante de magenta, toutefois très simple à corriger, si toutefois on photographie en RAW.

connaître le nombre de déclenchements reflex

connaître le nombre de déclenchements reflex

Comment connaître le nombre de déclenchements de son appareil photo ?

Cette fois c’est décidé vous changez d’appareil photo !

Lorsqu’on décide de se séparer de son matériel photo, surtout son boîtier, nous sommes tous confrontés à la même problématique, connaître le nombre de déclenchements de son matériel, afin de pouvoir le vendre au juste prix.

Le nombre de déclenchements, ou le nombre de photos prises avec votre appareil va permettre à votre acheteur de savoir si votre matériel se rapproche de la durée de vie de l’obturateur avant d’envisager son remplacement.

Durée de vie des obturateurs

À titre indicatif, en entrée de gamme les obturateurs sont donnés pour plus ou moins 50 000 déclenchements et plus ou moins 100 000 pour les experts, et plus ou moins 300 000 pour les obturateurs renforcés au kevlar.

Les logiciels

Il existe des solutions en ligne ou encore des visionneuses d’images qui parviennent à trouver l’information dans les EXIFS des photos, ici je vais plutôt aborder avec vous la solution logiciel !

Selon le fabricant de votre appareil photo, téléchargez et installez les logiciels ci-dessous :

Canon : Canon EOS Digital Info v1.4 https://sourceforge.net/projects/canon-eos-digital-info/

Canon : Canon EOS Digital Info pour mac : https://orlv.github.io/freeshuttercounter/

Nikon : Photo Mecanic V5 http://www.camerabits.com/downloads/

Je n’ai pas trouvé de logiciel chez les autres fabricants, je vous invite donc à vous rapprocher de votre revendeur.

Muni d’un câble USB au format adapté à votre appareil, mettez en route ce dernier après l’avoir connecté à votre ordinateur personnel.

La côte Argus

Après obtention du nombre de déclenchements de votre cher appareil, il ne vous reste plus qu’à comparer à la côte Argus et fixer votre prix.

Pour vous faire une idée et affiner le prix de vente de votre appareil photo, je vous propose 2 liens qui vous permettront de trouver la côte de ce dernier, selon sa gamme, son âge et son nombre de déclenchements :

https://www.chassimages.com/index.php/argus-photo-tous-les-prix/

http://argus-photo.fr/appareil-photo/28/Canon-EOS-1D-Mark-II.html

Apprendre la photographie avec Laurent bastide

Attention aux bonnes affaires !

J’attire votre attention sur le fait qu’une transaction sur Internet n’est jamais totalement sûre, surtout si vous pensez avoir flairé une bonne affaire !

Même de nature méfiante qui ne s’est jamais emballée devant une affaire alléchante ?! Gardez la tête froide, assurez-vous de pouvoir rentrer en contact verbalement avec l’acheteur, même un échange téléphonique permet de se faire rapidement une idée.

Si votre acheteur est difficile à joindre, ne cherchez pas plus loin, passez rapidement à autre chose, c’est sans doute une pure et simple arnaque !

Dans la mesure du possible, privilégiez les achats en main propre, demandez une preuve d’achat, une facture, vérifiez le numéro de série, faites établir un certificat de vente par le vendeur.

Viewfinder et accessoires photos indispensables

Viewfinder et accessoires photos indispensables

Les accessoires photos indispensables

Viewfinder

Avant de parler de l’indispensable couverture de pluie pour appareil photo, je vais vous parler d’un accessoire qui pourrait bien vous changer la vie, du moins votre vie de photographe…

Je voudrais vous parler du Viewfinder, un accessoire qui fait office de loupe qui vient se fixer (avec un  pour mon modèle) sur un support qui vient se coller (au double face) à l’arrière de l’écran de l’appareil photo. Cet outil va ainsi vous permettre d’isoler votre regard des lumières parasites, de mieux vous projeter dans l’image affichée sur l’écran à l’arrière de votre Réflex, en grossissant de 220% votre photo ou encore ce qu’il se passe en temps réel lorsque vous êtes en mode Live View !

Comme coupé du monde qui vous entoure, l’œil dans le Viewfinder on appréhende plus facilement l’exposition et l’ambiance de vos photos, en direct sur le terrain.

Vous trouverez toute sorte de modèles sur Amazon, j’ai testé un modèle à 8 €, l’effet grossissant est moins présent, et les photos sont moins détaillées, toutefois le produit permet de s’isoler dans l’image, je dirais que pour un investissement moindre il rempli en partie son rôle.

Malheureusement ce dernier ne semble plus être disponible à la vente…

Personnellement, j’ai opté pour ce modèle de chez LDCFV qui me donne entière satisfaction !

La fameuse couverture anti-pluie :

Comme mentionné au début de cet article, accessoire indispensable, j’ai même envie de reprendre un slogan de l’époque : « ne sortez pas sans elle » !

Cet accessoire ne prendra pas de place dans votre bagage, ou dans votre sac photo, et il peut vous sauver une sortie ainsi que votre APN (Appareil Photo Numérique) !

La couverture pluie, permet de protéger votre appareil tout en passant vos mains au travers des manches afin de le manipuler, sans « noyer » ce dernier.

La télécommande :

Une télécommande WIFI sans fil avec une bonne portée (environ 100m), vous permettant de déclencher sans manipuler votre appareil photo, mais c’est surtout dans la mise en scène de votre photo que cette dernière va vous permettre de changer la donne, vous pourrez ainsi vous intégrer dans la composition de votre image !

En vous mettant en scène, vous vous approprierez l’image, vous donnerez également une tout autre dimension à votre histoire avec une notion humaine, le tout en donnant l’échelle. Faites le test et constatez par vous-même la différence entre une photo sans et avec un personnage, à condition de jouer le jeu et d’adopter une pause en harmonie avec le paysage, abordez une allure  un peu baroudeur, de profil ¾ le regard vers  un point fort, valoriser l’espace, les dimensions des éléments qui vous entoure (on évite les selfies pouce en l’air) !

Un outil indispensable !

Astuce : Pensez à refaire la synchro de la télécommande lors du déballage, ça vous évitera de déclencher celles de vos camarades des sorties photo…

Un support attache rapide L Bracket :

Cette pièce métallique, en forme de L va vous permettre de passer du format paysage au format portrait en quelques secondes, sans avoir besoin de faire basculer la tête ou la rotule de votre trépied, simplement en desserrant votre attache rapide.

On évite ainsi de déporter le poids d’un côté ou de l’autre du trépied, de le déplacer et de le rendre instable !

De plus, votre appareil photo ne viendra plus buter sur la rotule ou sur la partie haute du trépied.

Un MUST !

Un modèle à peine un peu plus cher, vous permettra de connecter plus facilement votre télécommande.

Un filtre vissant ND1000 de marque Rollei

De la pose longue, et même très longue pour diffuser la lumière, faire filer le ciel, lisser l’eau, un filtre ND1000 permet de capturer des scènes incroyables, de rendre les photos très dynamiques et directement lors de la prise de vue. Je vous laisser juger par vous-même du résultat obtenu sur la photo ci-contre, une photo que j’ai réalisé en pleine tempête en Islande sur les coups de 13h.

Attention ! Pensez à vérifier votre diamètre de filetage sur votre objectif.

La photo et la prise de vue

La photo et la prise de vue

La photo et la prise de vue

La préparation

Avant d’être au bon endroit au bon moment, la photographie c’est avant tout beaucoup de préparation !

Bien préparer sa sortie photos avec les bonnes application c’est très simple !

Google Maps, Sun Surveyor, Star Walk 2, Sat24, toutes ces applications vous permettrons d’anticiper le temps, l’emplacement, la période, et même commencer le travail de réflexion sur votre future prise de vue !

Google Earth un outil gratuit, un véritable simulateur, lever, coucher de soleil, Lune, Voie lactée, vous pourrez tout anticiper, ou presque ! 😉

Sat 24 – Star Walk 2 – Sat24
Simulation dans le temps Google Earth

Maximiser vos chances

Une bonne préparation vous évitera un maximum de mauvaises surprises le grand jour ! Lorsque je commence une préparation, je cherche sur Internet, les webcams disponibles, je m’assure que la scène n’est pas obstruée par une grue, de travaux, une restriction d’accès, des interdictions, trépieds trépieds par exemple !

Dans ce cas je prendrais un monopode, un mini-trépied ou une pince étau (pour se fixer sur une rambarde par exemple).

Si j’ai l’intention de faire des photos de nuit, de la Voie lactée, des Circumpolaires, je jette une œil au calendrier lunaire, les scénarios des dépressions sur Sat24.

Maintenant, que j’ai maximisé mes chances, je fais une croix sur le calendrier, et je sais qu’à partir de cette date je devrais avoir au moins 1 journée d’avance.

Ne jamais arriver le jour même sur le spot

Non on n’arrive pas comme une fleur, le jour même, après 400 km et 4h de route, fatiguée sur le spot, avec le manque de temps et de recul, vous avez toutes les chances de passer à côté d’un bon cadrage, une composition bien réfléchie.

Sans parler du risque de manquer une lumière bien particulière, un instant important, celui qui va tout changer, cet instant avec lequel vous allez vous approprier votre photo.

Non, on arrive avec de l’avance, on se rend sur place, parce qu’en vraie c’est toujours un peu différent du virtuel, et souvent très différent de la projection de notre cerveau et nos tripes !

Sur le terrain, à main levée, l’appareil en main, on se recul et on cherche les lignes, les éléments qui vont venir composer notre photo, on cherche notre premier plan, la profondeur et l’équilibre.

Faites place nette

Nettoyez vote premier plan, on évite les friches, les branches mortes et autre petit détail qui pourrait accrocher le regard, on s’assure que la composition est bien aérée, et que le sujet sera facilement identifiable, pensez lisibilité.

Une photo trop chargée perdra à coup sûr une bonne partie de son public.
Identifiez les lignes ou les formes, trouvez le moyen de guider le regard dans le cadre.

Si votre sujet ne se décroche pas clairement dans votre premier plan ou si ce dernier ne dépasse pas bien au-dessus de votre horizon, le lecteur passera sans doute à côté de votre message, sans comprendre votre histoire.
Pour plus d’impact, votre photo doit être simple à lire, percutante, vivante, et lumineuse !

Soyez méthodique

Tout ce travail en amont vous facilitera la tâche quand il faudra plus tard revenir, au Sunset, au Sunrise ou encore de nuit…

Comme le Petit Poucet, si vous avez peur de ne pas retrouver le spot et la zone idéale, enregistrez les coordonnées GPS sur une carte personnalisée sous Google Maps, déposez un caillou en guise de repère par exemple…

Ce genre de méthode finit toujours par payer !

Prenez de l’avance

À moins que vous soyez en mesure de lire l’avenir dans le marc de café, on sait bien qu’un problème de circulation est imprévisible, si vous accumulez de petits retards sur le trajet, vous prenez le risque de passer à côté de la lumière que vous êtes venu chercher. Si vous devez faire un Sunrise, arrivez suffisamment tôt pour être en place en pleine nuit, en prenant en compte les difficultés d’une randonnée de nuit sur un terrain accidenté !

Le cadrage de nuit sera plus difficile à réaliser que lors de votre repérage en pleine journée ! Petite astuce, pensez à éclairer votre sujet avec un coup de frontale, monter les ISO au max, faîtes des temps de pose très courts, vous pourrez ainsi réaliser votre cadrage plus rapidement.

Immortaliser les premières lueurs du jour ça n’a pas de prix !

Restez focus

Vous êtes sur le terrain, vous avez tout anticipé, votre cadrage est fait, les conditions météo sont au rendez-vous et la nuit laisse doucement place aux premiers rayons du soleil !

Ne vous éparpillez pas, ne vous laissez pas distraire, ne changez pas votre composition, ne bougez plus ! Profitez pleinement du spectacle et capturez le tout sur votre carte mémoire.
ISO 50 ou ISO 100, vous avez choisi une valeur de diaphragme entre f7.1 à f16 (on évite les valeurs supérieures à f16 à cause de la perte de piqué et de la diffraction), notez que si la valeur vous fait gagner en profondeur de champ, elle rallongera également le temps de pose de votre prise de vue !
En mode priorité à l’ouverture, vous laissez votre appareil photo gérer pour vous le temps de pose.

Vous pouvez essayer une pose plus longue en ajoutant un filtre photo, de type ND1000 par exemple, toujours selon la lumière. En passant en mode pose B, vous déciderez du temps de pose, toujours avec les mêmes réglages.

Face à une lumière qui progresse doucement, des poses de plusieurs 10 de secondes, et plusieurs minutes peuvent faire toute la différence sur vos clichés !
Pour réaliser le cliché à gauche j’ai tout d’abord vérifié la trajectoire du soleil avec l’application Sun Surveyor, sur place avec de l’avance j’ai croisé un maximum de doigts pour que la couverture nuageuse ne s’épaississe pas davantage.
Ma patience a fini par payer, la lumière s’est placée derrière l’arbre au bout de cette rivière, serpentant dans la tourbe !

Pour réaliser le cliché à gauche j’ai tout d’abord vérifié la trajectoire du soleil avec l’application Sun Surveyor, sur place avec de l’avance j’ai croisé un maximum de doigts pour que la couverture nuageuse ne s’épaississe pas davantage.

Ma patience a fini par payer, la lumière s’est placée derrière l’arbre au bout de cette rivière, serpentant dans la tourbe !

Le Bracketing

Pensez à utiliser la fonction Bracketing de votre appareil photo numérique !

Si vous ne connaissez pas cette fonction, je vous suggère de rapidement consulter son manuel, et ou de regarder sur YouTube comment ça se passe !

Si vous doutez de l’ambiance et du temps de pose, en fonction de la limitation de votre capteur, prenez des rafales de 3, voir 5 photos, des photos sous-exposées, des surexpositions, et des expos moyennes.

De retour chez vous, il sera toujours possible d’assembler ces différentes expositions, soit via Lightroom en mode automatique (la technique du HDR), ou sous Photoshop en Manual Blending.

Pour réaliser une rafale en Bracketing, votre appareil photo doit être placé sur un trépied bien stable de façon à ce qu’il ne bouge entre chaque prise, vous déclencherez de préférence avec une télécommande.

Capturez le meilleur

Avant de courir dans tous les sens sous cette belle lumière, posez-vous systématiquement la question suivante : « Est-ce réellement terminé, ou le meilleur peu encore venir ? »

 

Une fois votre angle de vue modifié pour prendre une photo différente, vous n’aurez pas le temps de revenir en arrière, et plutôt que d’avoir des regrets, soyez patient !

1 jour = 1 photo

Je rabâche souvent ces mots lors de mes stages et voyages photos, je préfère faire une seule « bonne » photo par jour, que d’essayer d’en faire 100, dans la précipitation et sans réflexion, risquant de toutes les rater !

La pratique, toujours la pratique

Bien entendu il n’existe pas de formule magique, c’est la mise en pratique, votre propre expérience et votre détermination qui feront toute la différence ! Une fois passé le pénible cap des réglages, vous vous libérerez peu à peu de la technique pour vous recentrez sur vous-même, sur votre ressenti et vos émotions.

Mais pour passer ce cap, il ne faut jamais baisser les bras et recommencer encore et encore…